Salle de presse
Malgré les baisses de taux et l’optimisme des entreprises, les données montrent que les défis en matière de crédit persistent pour les petites entreprises
Les taux d’arriérés financiers restent élevés dans de nombreux secteurs et dans certaines régions clés comme l’Ontario – Pouls du marché d’Equifax Canada – Communiqué trimestriel sur les tendances de crédit des entreprises au T3 2025
TORONTO (Ontario), le 2 décembre 2025 — L'économie canadienne montre des signes clairs de stabilisation, soutenue par un ralentissement de l’inflation et des baisses stratégiques des taux d’intérêt. Cet environnement en amélioration a ravivé la confiance et les investissements des entreprises, comme en témoigne la reprise de nouvelles activités de crédit. Malgré des vents contraires tels que le déficit commercial du mois d’août, les entreprises s’appuient sur cette nouvelle stabilité pour croître : la dette moyenne des entreprises a augmenté de 19,6 % sur un an pour atteindre 30 855 $, principalement en raison d’une hausse de 83 % des soldes d’entreprises nouvellement établies. Cette volonté à mobiliser des capitaux — notamment la hausse de 26 % du nombre d’octrois d’opérations industrielles — laisse entendre que les nouvelles entreprises se positionnent pour une croissance future.
L’indice de santé des PME canadiennes s’améliore
L’indice de santé des PME canadiennes — une initiative conjointe d’Equifax Canada et de la Banque de développement du Canada qui donne un aperçu trimestriel de la santé des PME canadiennes — a augmenté de 2,83 % par rapport au trimestre précédent, principalement en raison de l’amélioration de l’optimisme des entreprises à l’égard des perspectives économiques. Les récentes baisses du taux d’intérêt et l’approche de la période des Fêtes semblent avoir ravivé un sentiment d’optimisme chez les propriétaires de petites entreprises.
« Les propriétaires de petites entreprises abordent la période des Fêtes avec un optimisme prudent », affirme Jeff Brown, chef des solutions aux entreprises, Equifax Canada. « La baisse des taux d’intérêt et l’amélioration de l’optimisme des entreprises semblent aider, mais beaucoup de propriétaires comptent encore sur le crédit pour gérer la hausse des coûts et garder leurs étagères bien approvisionnées », ajoute M. Brown.
La hausse des coûts de matières premières stimule
la demande de crédit dans le secteur manufacturier
Le secteur manufacturier s’est révélé un moteur clé de la récente hausse de la demande de crédit aux entreprises, en lien direct avec d’importantes pressions sur les coûts malgré une modération économique plus générale. Une hausse exceptionnelle de 13,8 % du prix de l’or et des minerais métalliques a contribué à une augmentation mensuelle de 1,6 % de l’Indice des prix des matières brutes (IPMB), ainsi qu’à une hausse annuelle de 6 % de l’Indice des prix des produits industriels (IPPI). Ce contexte marqué par la flambée des coûts des intrants a alimenté la contribution du secteur à l’augmentation globale de 8,83 % des demandes de crédit sur un an, les fabricants cherchant à obtenir du financement pour stabiliser leurs stocks et maintenir leurs niveaux de production, compensant ainsi le recul prudent observé dans d’autres secteurs. Ce besoin proactif de financement s’inscrit dans un contexte difficile pour le secteur, qui affiche un recul trimestriel de 1,5 % et une diminution annuelle de 2,1 % de son indice de santé au T3 2025.
La divergence durable dans les priorités de paiement et les performances régionales
Le changement de priorités de paiement observé au trimestre précédent s’est confirmé au troisième trimestre, les entreprises privilégiant les paiements aux fournisseurs plutôt que les dettes financières. Globalement, les taux d’arriérés de 60 jours et plus pour les opérations financières ont atteint 3,5 % au T3, en hausse de 7 % par rapport à l’année dernière. À l’inverse, le taux d’arriérés pour les opérations industrielles a chuté de 4,92 %, soit une amélioration de 18,7 % sur une année. Cette trajectoire opposée indique que les entreprises donnent la priorité aux factures essentielles des fournisseurs afin d’assurer leurs stocks pour la période des Fêtes, laissant les obligations d’opérations financières vulnérables à des taux d’arriérés élevés.
Bien que ce stress financier soit visible à l’échelle nationale, les disparités régionales sont particulièrement marquées en Ontario, où la pression économique sur les petites entreprises s’est accentuée. L’Ontario continue d’afficher les taux d’arriérés des opérations financières les plus élevés, atteignant 3,86 % au T3, soit une hausse significative de 10,5 % sur un an et de 6,5 % par rapport au trimestre précédent. Cette sous-performance pourrait s’expliquer par la forte exposition de la province aux secteurs manufacturier et financier, qui ont été disproportionnellement touchés par les récentes tensions commerciales, les coûts d’exploitation élevés et les défis financiers importants auxquels sont confrontés les consommateurs. D'une part, le secteur des services financiers et des assurances connaît l’une des plus fortes augmentations des taux d’arriérés de 60 jours et plus, en hausse de 17,5 % sur un an. D’autre part, la composante manufacturière de l’Indice de santé des PME canadiennes indique que l’optimisme des entreprises dans le secteur s’établit à 80,2 % au T3, soit une baisse de 11,2 % par rapport à l’année dernière.
« Les prochaines semaines seront cruciales. Une forte demande pendant la période des Fêtes pourrait donner aux entreprises l’élan nécessaire pour amorcer 2026 sur des bases plus solides, mais les niveaux d’endettement élevés laissent très peu de marge d’erreur », conclut M. Brown.
Analyse par province - Taux d’arriérés de 60 jours et plus (niveau du compte)
| Province | Taux d’arriérés : Opérations financières (T3 2025) | Variation du taux d’arriérés : Opérations financières (T3 2025 comp. à T3 2024) | Taux d’arriérés : Opérations industrielles (T3 2025) | Variation du taux d’arriérés : Opérations industrielles (T3 2025 comp. à T3 2024) |
|---|---|---|---|---|
|
Ontario |
3,86 % |
10,49 % |
4,69 % |
-19,83 % |
| Québec | 3,30 % | -2,30 % | 4,21 % | -10,38 % |
| Nouvelle-Écosse | 2,6 % |
5,43 % | 5,53 % | -11,30 % |
| Nouveau-Brunswick | 2,88 % |
5,86 % | 4,29 % | -19,68 % |
| Î.-P.-É. |
2,72 % | 21,63 % | 4,51 % | 2,61 % |
| Terre-Neuve |
3,09 % | 12,17 % | 4,72 % | -17,51 % |
| Région de l’Est | 3,67 % |
7,75 % | 4,54 % | -15,90 % |
| Alberta |
3,40 % | -1,58 % | 5,89 % | -27,96 % |
| Manitoba |
3,36 % | 10,85 % | 3,99 % | -14,67 % |
| Saskatchewan | 3,09 % |
7,96 % | 5,79 % | -16,72 % |
|
Colombie-Britannique | 3,09 % | 11,29 % | 5,65 % | -21,06 % |
| Région de l’Ouest | 3,24 % |
5,03 % | 5,56 % | -22,78 % |
| Canada |
3,53 % | 7,00 % | 4,92 % | -18,74 % |
* Selon les données d’Equifax pour le T3 2025.
À propos d’Equifax
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