Salle de presse

Les petites entreprises font face à des pressions alors que les arriérés demeurent élevés et l’incertitude persiste sur le plan des relations commerciales

Le stress lié au crédit augmente dans les secteurs associés aux consommateurs et dans les provinces clés — Pouls du marché d’Equifax Canada — Rapport trimestriel du T2 2025 sur les tendances du crédit liées aux entreprises.

septembre 16, 2025

TORONTO (ONTARIO) (16 septembre 2025) – Selon le dernier rapport trimestriel Pouls du marché sur les tendances du crédit liées aux entreprises d’Equifax Canada, les petites entreprises canadiennes ont été confrontées à des difficultés financières continues au deuxième trimestre de 2025, en raison d’un mélange complexe de facteurs macroéconomiques et de relations commerciales incertaines, ainsi que de changements dans les dépenses des consommateurs et des ménages. Le PIB réel a chuté de 0,4 %, ce qui a eu une incidence sur les perspectives commerciales globales.

 

L’Indice de santé des PME canadiennes a diminué

L’Indice de santé des petites entreprises canadiennes, une initiative conjointe d’Equifax Canada et de la Banque de développement du Canada qui fournit un aperçu trimestriel de la santé financière des petites et moyennes entreprises canadiennes, a diminué de 1,6 % au deuxième trimestre en raison de l’évolution des tensions commerciales et de l’aggravation du déficit commercial canadien. En même temps, la diminution de l’inflation et les baisses de taux d’intérêt ont offert un certain allégement, en aidant certaines entreprises à améliorer leur rendement global en matière de crédit.

« Les petites entreprises évoluent dans un environnement complexe », a déclaré Jeff Brown, chef des solutions commerciales à Equifax Canada. « Nous voyons des secteurs sous tension, en particulier ceux qui représentent des domaines liés au commerce international et aux dépenses non essentielles, tandis que d’autres entreprises se maintiennent stables, voire s’améliorent. Il s’agit d’un rappel que selon votre branche d’activité, les circonstances semblent être très différentes d’un secteur à l’autre. »


Les difficultés financières maintiennent le rendement du crédit à un niveau bas

Plus de 286 000 entreprises ont manqué au moins un paiement de crédit au T2 2025, soit 5,6 % de plus qu’il y a un an. Cependant, sur le plan des opérations commerciales, les difficultés liées au crédit se sont divisées et les arriérés ont augmenté de 13,5 % au T2, pour atteindre un taux de 3,48 %, tandis que les arriérés liés aux opérations non financières (B2B) ont diminué de 1,7 % pour s’établir à 5,55 %. Cela suggère que de nombreuses entreprises parviennent à effectuer les paiements aux fournisseurs, mais elles accusent un retard sur le plan des prêts et des obligations financières, une tendance cohérente avec le fait que les entreprises accordent la priorité aux relations avec les fournisseurs pour maintenir leurs activités. 

 

Tensions commerciales : L’impact inégal sur les secteurs et les régions

Le secteur manufacturier a été fortement touché par les récentes difficultés économiques. Alors qu’une augmentation de 1,3 % du nombre d’entreprises affichant des arriérés indique une hausse des difficultés financières globales, cette pression n’a pas été répartie uniformément entre les sous-secteurs manufacturiers. Le secteur manufacturier a connu une situation inégale, le nombre d’entreprises affichant des arriérés dans le secteur de la fabrication de métaux lourds ayant bondi de 12,1 %. En revanche, le secteur automobile est resté résilient au premier semestre de 2025, soutenu par des ventes relativement fortes, même si les risques liés à la chaîne d’approvisionnement pourraient peser sur le rendement plus tard dans l’année.

Cette influence inégale était également évidente sur le plan régional. En Ontario, le nombre d’entreprises ayant manqué un paiement a augmenté de 4,3 % en glissement annuel. En tant que province ayant une forte concentration de petites entreprises touchées, l’Ontario a été l’une des rares provinces où les arriérés liés à la fois aux opérations commerciales financières et non financières ont augmenté respectivement de 11,8 % et de 5,5 %. 

Le nombre d’entreprises affichant des arriérés a augmenté de 15,6 % à l’Île-du-Prince-Édouard et de 8,9 % en Nouvelle-Écosse. En revanche, l’Alberta a enregistré une amélioration, le nombre d’entreprises affichant des arriérés étant inférieur de 2 % comparativement à celui de l’an dernier.

« Ces différences régionales mettent en évidence le fait que les difficultés financières des petites entreprises sont loin d’être uniformes », a ajouté M. Brown. « Mais lorsque nous examinons les résultats de plus près, nous voyons des signes que les difficultés financières sont probablement en train de s’aggraver dans des secteurs cruciaux de l’économie. »

 

Les secteurs liés aux consommateurs sont les plus durement touchés

Comme le montre le rapport trimestriel Pouls du marché sur les tendances du crédit liées aux consommateurs du T2 2025, les dépenses moyennes par carte de crédit par consommateur ont diminué de 0,4 % par rapport à juin 2024, après l’ajustement tenant compte de l’inflation. Le recul des dépenses des consommateurs semble avoir affecté les entreprises qui dépendent des dépenses non essentielles. Dans les secteurs liés aux consommateurs, les niveaux d’arriérés demeurent nettement plus élevés en glissement annuel; les arriérés dans les services d’hébergement et de restauration affichent une hausse de 29,5 %, de 13,3 % dans le commerce de détail et de 7,5 % dans le secteur des arts, divertissements et loisirs. « Malgré la baisse de l’inflation globale, le coût des produits essentiels comme l’épicerie et le loyer a continué de grimper, ce qui a eu un impact sur les budgets des ménages, et ce qui pourrait potentiellement laisser moins de place aux dépenses non essentielles », explique M. Brown. 

« Ce changement sur le plan des dépenses de consommateurs vers les biens essentiels pourrait entraîner des difficultés financières et des arriérés chez les entreprises qui offrent des biens et des services non essentiels. »

 

La demande de crédit augmente là où les pertes d’emplois se multiplient

Les pressions économiques accrues et la prudence grandissante des prêteurs et des emprunteurs face à l’incertitude persistante semblent avoir entraîné un ralentissement de la croissance des entreprises. La composante de projection de croissance de l’Indice de santé des petites entreprises canadiennes a chuté de 2,4 % en glissement annuel, en raison de la baisse des interrogations de crédit et des nouveaux octrois de prêt, ainsi que de la réticence apparente des entreprises à investir.

Alors que les interrogations de crédit globales liées aux entreprises ont chuté de 1 % par rapport au T2 2024, les interrogations de crédit liées aux entreprises ont augmenté de 7 % par rapport au dernier trimestre avec en tête l’agriculture, le secteur des arts, divertissements et loisirs ainsi que la construction – les mêmes secteurs qui ont connu certaines des pertes d’emplois les plus importantes en juin dernier. 

« Les véritables répercussions économiques des tensions commerciales actuelles et de la hausse du chômage ne se feront pas sentir d’un seul coup. Pour de nombreuses régions et de nombreux secteurs, les effets complets ne se concrétiseront peut-être que lorsque les turbulences économiques de l’année se poursuivront », prévient M. Brown.

 

Analyse par provinces – Arriérés de 60 jours et + (niveau du compte)

Province

Taux d’arriérés : Opérations financières

(T2 2025)

Variation du taux d’arriérés : Opérations financières

(T2 2025 vs T2 2024)

Taux d’arriérés : Opérations non financières

(T2 2025)

Variation du taux d’arriérés : 

Opérations non financières

(T2 2025 vs T2 2024)

Ontario

3,63 %

11,79 %

5,51 %

5,51 %

Québec

3,22 %

4,48 %

4,36 %

-2,15 %

Nouvelle-Écosse

2,42 %

0,10 %

6,09 %

7,85 %

Nouveau-Brunswick

3,01 %

11,82 %

4,57 %

-7,95 %

Î.-P.-É.

2,54 %

11,22 %

4,45 %

19,54 %

Terre-Neuve

2,81 %

4,40 %

4,82 %

-8,23 %

Région de l’Est

3,47 %

9,91 %

5,04 %

2,30 %

Alberta

3,29 %

1,36 %

6,92 %

-12,87 %

Manitoba

3,15 %

12,93 %

4,41 %

1,69 %

Saskatchewan

2,83 %

2,88 %

6,54 %

3,78 %

Colombie-Britannique

2,88 %

10,64 %

6,49 %

-8,27 %

Région de l’Ouest

3,06 %

5,91 %

6,40 %

-8,20 %

Canada

3,33 %

8,67 %

5,55 %

-1,70 %

* Selon les données d’Equifax au T2 2025.

 

À propos d’Equifax

À Equifax (NYSE: EFX), nous croyons que les connaissances entraînent le progrès. En tant qu’entreprise mondiale de données, d’analyses et de technologies, nous jouons un rôle essentiel dans l’économie mondiale en aidant les institutions financières, les entreprises, les employeurs et les organismes gouvernementaux à prendre des décisions cruciales avec une confiance accrue. Notre combinaison unique de données différenciées, d’analyses et de technologies infonuagiques alimente des aperçus qui permettent aux gens de prendre des décisions qui les feront aller de l’avant. Ayant son siège social à Atlanta et soutenue par près de 15 000 employés dans le monde entier, Equifax exploite des activités ou possède des investissements dans 24 pays en Amérique du Nord, en Amérique centrale, en Amérique du Sud, en Europe et dans la région de l’Asie-Pacifique. Pour en savoir plus, visitez le site Equifax.ca.